Méditation d'un texte de Sainte Thérèse de Lisieux
“Pourquoi je T'aime, ô Marie ! Oh ! Je voudrais chanter, Marie, pourquoi je T'aime… Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon cœur et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême ne saurait à mon âme inspirer de frayeur. Si je te contemplais dans ta sublime gloire et surpassant l'éclat de tous les bienheureux que je suis ton enfant je ne pourrais le croire ; Ô Marie, devant toi, je baisserais les yeux !
Il faut pour qu'un enfant puisse chérir sa mère, qu'elle pleure avec lui, partage ses douleurs. Ô ma Mère chérie, sur la rive étrangère pour m'attirer à toi, que tu versas de pleurs. En méditant ta vie dans le saint Évangile, j'ose te regarder et m'approcher de toi, me croire ton enfant ne m'est pas difficile car je te vois mortelle et souffrant comme moi.
Lorsqu'un ange du Ciel t'offre d'être la Mère du Dieu qui doit régner toute l'éternité, je te vois préférer, ô Marie, quel mystère ! L'ineffable trésor de ta virginité. Je comprends que mon âme, ô Vierge Immaculée soit plus chère au Seigneur que le divin séjour. Je comprends que ton âme, Humble et Douce Vallée peut contenir Jésus, l'Océan de l'Amour !
Oh ! Je t'aime, Marie, te disant la servante du Dieu que tu ravis par ton humilité, cette vertu cachée te rend toute puissante, elle attire en ton cœur la Sainte Trinité. Alors l'Esprit d'Amour te couvrant de son ombre, le Fils égal au Père en toi s'est incarné” (Poésie «Pourquoi je T'aime, ô Marie!»)
INTERCESSION
Avec tous les frères et sœurs du Carmel, avec toutes les générations qui ont chanté la gloire de la Vierge Marie, la Reine du Carmel, disons à Dieu notre reconnaissance :
R/ À la prière de la Vierge Marie, Seigneur, exauce-nous.
Seigneur, tu as fait de la Vierge Marie l’héritière de tes promesses de salut,
• accorde à l’Église d’être à son exemple signe de salut pour le monde. R/
Tu as placé la famille du Carmel sous le patronage de Notre-Dame,
• accorde-nous de vivre comme elle dans la docilité à ton Esprit. R/
Tu as confié les disciples de ton Fils au cœur maternel de Marie,
• accorde-nous la joie d’être reconnus pour ses enfants. R/
DEUXIÈME JOUR : LA VISITATION DE LA VIERGE MARIE A SA COUSINE ÉLISABETH (Lc 1, 39-45)
Méditation d'un texte de Sainte Élisabeth de la Trinité
“Il me semble que l'attitude de la Vierge durant les mois qui s'écoulèrent entre l'Annonciation et la Nativité est le modèle des âmes intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre au-dedans, au fond de l'abîme sans fond. Dans quelle paix, dans quel recueillement Marie se rendait et se prêtait à toutes choses ! Comme celles qui étaient les plus banales étaient divinisées par elle ! Car à travers tout la Vierge restait l'adorant du don de Dieu ! Cela ne l'empêchait pas de se dépenser au-dehors lorsqu'il s'agissait d'exercer la charité ; l'Évangile nous dit que Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée pour se rendre chez sa cousine Élisabeth. Jamais la vision ineffable qu'elle contemplait en elle-même ne diminua sa charité extérieure. Car, dit un pieux auteur, si la contemplation " s'en va vers la louange et vers l'éternité de son Seigneur, elle possède l'unité et ne la perdra pas. Qu'un ordre du Ciel arrive, elle se retourne vers les hommes, compatit à toutes leurs nécessités, se penche vers toutes leurs misères ; il faut qu'elle pleure et qu'elle féconde. Elle éclaire comme le feu ; comme lui, elle brûle, absorbe et dévore, soulevant vers le Ciel ce qu'elle a dévoré. Et quand elle a fait son action en bas, elle se soulève, et reprend, brûlante de son feu, le chemin de la hauteur” (Sainte Élisabeth de la Trinité, Ciel dans la foi, 40).
INTERCESSION
En cette neuvaine de Notre-Dame du Mont Carmel, notre Reine et notre Mère, prions avec confiance son fils, le Christ, notre Seigneur et notre Dieu :
R/ À la prière de ta Mère, Seigneur, exauce-nous.
Sauveur des hommes, tu t’es préparé une demeure dans le sein virginal de la Vierge Marie,
• garde-nous dans la pureté du cœur. R/
Parole unique du Père, accueillie avec amour par la Vierge,
• accorde-nous de savoir, comme elle, te recevoir et te donner. R/
Ô Christ, notre Maître, tu as fait de la Vierge Marie le modèle de ceux qui te cherchent,
• apprends-nous à désirer toujours plus ton visage. R/
TROISIÈME JOUR : LE MAGNIFICAT (Lc 1, 46-56)
Méditation d'un texte de Sainte Marie-Madeleine de Pazzi
Vous avez voulu apparaître d’abord à Marie parce qu’elle vous a conçu, parce qu’elle était vierge, parce qu’elle a gardé la foi, parce qu’elle vous a attendu avec un désir anxieux et parce qu’elle était la plus humble... Donc parce qu’elle était vierge ! On ne doit pas être seulement vierge de corps, mais aussi être vierge en ne possédant rien de ce qui pourrait entraver l’âme qui doit être toute pure. Ainsi, elle sera la première à être consolée, visitée et à recevoir les premiers fruits du Verbe. Marie a été la première à être consolée à cause de son humilité. La pureté est au cœur de l’âme et elle est si élevée, si grande qu’une créature ne peut pas l’acquérir par l’exercice, ni par ses efforts personnels, si Dieu, dans sa grande libéralité ne l’infuse pas dans l’âme. O pureté ! O pureté, vous êtes si belle ! Le Père lui-même s’absorbe en vous, vous nourrissez le Fils, l’Esprit Saint exulte en vous, Marie prend du plaisir en vous, les anges se réjouissent en vous, les saints trouvent en vous leur béatitude (Colloque 48, et probation 31, août 1587).
INTERCESSION
Avec tous les frères et sœurs du Carmel, avec toutes les générations qui ont chanté la gloire de la Vierge Marie, la Reine du Carmel, disons à Dieu notre reconnaissance :
R/ À la prière de la Vierge Marie, Seigneur, exauce-nous.
Jésus, fils de Marie, sur la croix tu as donné ta Mère à ton disciple,
• fais-nous vivre près d’elle comme ses enfants. R/
Jésus, Époux de l’Eglise, toi qui as envoyé l’Esprit Saint sur tes Apôtres en prière avec Marie,
• sanctifie ton peuple et renouvelle-nous par le feu de l’Esprit. R/
Tu as promis la couronne de gloire à ceux qui t’auront aimé jusqu’á la fin,
• accorde à nos Frères et Sœurs qui se sont endormis dans ton amour joie éternelle avec la Vierge Marie. R/
QUATRIÈME JOUR : LA NAISSANCE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST(Lc 2, 1-20)
Méditation des textes du Saint Jean de la Croix
Or, étant advenu le temps où naître Il devait, Comme un Époux, de son lit Il sortait
Étreignant son Épouse qu'en ses bras Il enserre.
Et en une crèche Le déposait la gracieuse Mère,
Parmi d'aucuns animaux qui, d'aventure, là se trouvaient.
Les hommes disaient chansons, les anges mélodie chantaient,
Faisant fête aux épousailles qu'entre deux tels il y avait.
Or, Dieu, en la crèche, là, pleurait et gémissait:
C'étaient les joyaux qu'aux épousailles apportait l'Épousée!
...Et à voir un tel troc, la Mère était pâmée:
Les pleurs de l'homme en Dieu, et la liesse en l'homme,
Ce qui à l'un et l'autre, tant étrange était en somme!(Romance IX Nativité)
“La très glorieuse Vierge Notre Dame, laquelle, étant dès le commencement élevée à ce haut état, n'eut jamais en son âme de forme imprimée d'aucune créature, ni jamais ne se mut par elle, mais toujours sa motion fut du Saint Esprit” (La Montée du Mont Carmel III, 2,10).
LOUANGE ET INTERCESSION
Avec tous les frères et sœurs du Carmel, avec toutes les générations qui ont chanté la gloire de la Vierge Marie, la Reine du Carmel, disons à Dieu notre reconnaissance :
R/ Nous te louons, Seigneur, et nous te bénissons.
- Pour l’humilité de la Vierge et sa docilité à ta Parole, Pour son allégresse et pour l’œuvre, en elle, de l’Esprit, -Pour l’enfant qu’elle a porté, qu’elle a couché dans la mangeoire, R/
- Pour son offrande au Temple et son obéissance à la Loi, R/
- Pour sa présence à Cana, pour sa tranquille prière, R/
CINQUIÈME JOUR : LA VIERGE MARIE ET LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE (Lc 2, 22-35)
Méditation des textes de Sainte Thérèse de Jésus
“Nous avons toujours vu ceux qui ont vécu le plus près du Christ Notre-Seigneur subir les plus grandes épreuves. Considérons celles de sa glorieuse Mère” (M VII, 4,5). “On voit combien Notre-Seigneur tient compte de la moindre des choses que l'on fait pour sa Mère” (F 10, 5). “Nous nous réjouissons donc de servir notre Mère, Maîtresse et Patronne” (F 19,23). “Plaise à Notre-Seigneur, mes sœurs, que nous vivions en vraies filles de la Vierge, et que nous gardions nos vœux afin que Notre-Seigneur nous accorde les grâces qu'il nous a promises” (F 16,7). “Imitons un peu, mes filles, la grande humilité de la Vierge Très Sainte, dont nous portons l'habit, nous qui devrions être confuses de nous dire ses religieuses ; car pour beaucoup que nous pensions nous humilier, nous sommes bien loin d'être les filles d'une telle Mère et les épouses d'un tel Époux” (CP (va) 13,3).
“Je n'ai d'autre remède que de m'en remettre à Elle, de me fier aux mérites de son Fils et de la Vierge, sa mère, dont je porte indignement l'habit que vous portez aussi. Louez-le, mes filles, d'être vraiment les filles de cette mère ; vous n'avez donc pas sujet de rougir de ma misère, puisque vous avez une si bonne mère. Imitez-la, considérez quelle doit être la grandeur de cette Dame et le bonheur de l'avoir pour patronne puisque mes péchés et le fait que je sois celle que je suis n'ont nullement discrédité ce saint Ordre” (M III, 1,3). “Puisque nous admettons que tels sont les principes de rénovation de la Règle de la Vierge, sa Mère, notre Dame et Patronne, ne lui faisons pas l'injure, ainsi qu'à nos saints Pères fondateurs, de ne pas les imiter” (F 14,5) ; “nous nous réjouissons donc de servir notre Mère, Maîtresse et Patronne” (F 19,23).
LOUANGE ET INTERCESSION
Avec tous les frères et sœurs du Carmel, avec toutes les générations qui ont chanté la gloire de la Vierge Marie, la Reine du Carmel, disons à Dieu notre reconnaissance :
R/ Nous te louons, Seigneur, et nous te bénissons.
- Pour l’enfant qu’elle a porté, qu’elle a couché dans la mangeoire, R/
- Pour sa foi dans l’épreuve, pour sa force au Calvaire, R/
- Pour sa joie au matin de Pâques et sa prière avec les apôtres, R/
- Pour l’assomption de la Reine du Carmel, et parce qu’elle est notre mère. R/
SIXIÈME JOUR : LA VIERGE MARIE ET LES NOCES DE CANA (Jn 2, 1-11)
Méditation d’un des textes du Bienheureux Titus
“Rendre grâce à Marie pour l'exemple donné lors de la Visitation à sa cousine. L'admirer pour sa générosité et sa magnifique disposition pour servir. La prier de nous visiter aussi pour nous aider, principalement dans nos œuvres d'Apostolat quand l'occasion se présentera d'être nous-mêmes les précurseurs de notre Seigneur Jésus Christ. Son intercession est le gage de Grâce Divine le plus sûr. Réciter le “Magnificat” en faisant que les sentiments qui y sont exprimés, soient aussi les nôtres. L'Église nous le recommande expressément tous les jours dans la Liturgie des Heures, à l'Office des Vêpres. Éveiller en nous une sincère allégresse pour notre élection en dépit des déceptions qui peuvent apparaître au cours de notre travail parce qu'il nous procure peu de distinction et de consolation humaine. Alors, plus que jamais, Magnificat.
Contempler Marie comme Médiatrice de toutes les Grâces, en particulier le Don de la Foi. Reconnaître que nous avons besoin de l'intercession de Marie pour pouvoir obtenir ce qui nous fait défaut. Prier Marie de nous obtenir de Jésus ce qui nous est nécessaire”. (Titus Brandsma, Exercices Bibliques avec Marie pour atteindre Jésus. 42, 63)
INTERCESSION
> voir au premier jour de la neuvaine
SEPTIÈME JOUR : SAINTE MARIE, DISCIPLE DU SEIGNEUR (Lc 8, 19-21)
Méditation d'un des textes de Sainte Thérèse de Jésus, des Andes
Depuis très petite, j'ai beaucoup aimé la Sainte Vierge à qui je confiais tous mes affaires. Je ne pouvais m'épancher qu'avec Elle et je ne laissais jamais aucune peine ou allégresse sans confesser. Elle, elle correspond à cet amour. Elle me protégeait et écoutait toujours ce que je lui demandais. Et Elle m'enseigna à aimer Notre Seigneur. Elle mit dans mon âme le germe de la vocation. […] Elle m'aimait et, ne trouvant un autre trésor plus grand à m'offrir en preuve de sa particulière protection, elle me donna le fruit béni de ses entrailles, son Fils Divin. Que pouvait-elle me donner de plus ? […]
Un jour que je me trouvais seule dans ma chambre, m'ennuyant d’être au lit, j'entendis la voix du Sacré Cœur qui me demandait d'être toute à lui. Ne pensez pas que cela fut une simple illusion car à cet instant même je fus transformée. Celle qui ne cherchait que l'amour des créatures, ne désira plus alors que celui de Dieu. [....] Je ne sais comment rendre grâce à Notre Seigneur pour cette si grande faveur, car étant le Tout-Puissant, Omnipotent, qui n'a besoin de personne, il se préoccupa de m'aimer et de m'élire pour devenir son épouse. Voyez à quelle si grande dignité m'a-t-il élevée : à être l'épouse du Roi du Ciel et de la terre, du Seigneur des seigneurs […] “Papacito” ne pourra me nier son permis.
La Sainte Vierge sera mon avocate. Elle saura mieux que moi lui faire comprendre que la vie de prière et de pénitence que je désire embrasser, contient pour moi tout l'idéal du bonheur dans cette vie, et celle qui puisse m'assurer la vie éternelle. […] Cela sera donc ce que je ferais au Carmel : M'assurer mon salut et celui de tous les miens. Sa fille Carmélite sera celle qui veillera toujours au pied des autels pour les siens, qui se donnent aux mille préoccupations nécessaires pour vivre dans ce monde.
La finalité de la Carmélite m’enthousiasme : prier pour les pêcheurs, passer la vie entière à se sacrifier, sans ne jamais voir le fruit de la prière et du sacrifice. S'unir à Dieu pour que circule en elle le sang rédempteur et le communiquer ainsi à l'Église, à ses membres, pour qu'ils se sanctifient. De plus, sa devise m’enchante : “ souffrir et aimer”. N'est-ce pas ce que fit constamment la Sainte Vierge ? Ne vécut-elle pas dans une continuelle prière, dans le silence, dans tout oubli de la terre ? Comment sauve-t-elle les âmes ? Au moyen de la supplication, de la prière, du sacrifice […] Procurons donc avant tout de vivre dans cette continuelle prière comme le vivait la Vierge […] Oui. Demandez à la Sainte Vierge qu'elle soit votre guide ; qu'elle soit l'Étoile, le Phare qui brille dans les ténèbres de votre vie. Qu'elle vous montre le port où vous devrez débarquer pour atteindre la Jérusalem Céleste. Oui, au Carmel commence ce que nous ferons pour toute l’éternité : aimer et chanter les louanges du Seigneur. Et, si cette occupation est celle que nous aurons au ciel, n'est-elle pas la plus parfaite ?" (Santa Teresa de los Andes, Cta. 73, 81, 40, 130).
INTERCESSION
> voir au deuxième jour de la neuvaine
HUITIÈME JOUR : MARIE PRES DE LA CROIX DE JÉSUS (Jn 19, 25-27)
Méditation d'un texte de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
“Aujourd'hui, je suis restée avec toi sous la Croix et j'ai compris avec une clarté jamais encore expérimentée avant qu'au pied de la Croix toi, tu t'es convertie en notre Mère. Avec quelle fidélité une mère terrestre se préoccupe d'accomplir le dernier désir de son fils ! Mais, toi, tu étais la Servante du Seigneur : l'être et la vie du Dieu Incarné furent inscrits sans réserve dans ton être et ton âme. Ainsi, tu as caché dans ton cœur ceux qui t'appartenaient et pour offrir à chaque âme une nouvelle vie, tu as payé le prix de l'amère agonie de ton cœur sanglant. Toi, tu nous connais tous : tu sais nos souffrances, nos blessures. Mais aussi, tu connais la splendeur céleste que l'amour de ton fils veut insuffler en nous dans la Gloire éternelle et avec une maternelle sollicitude, tu guides nos pas. Pour nous conduire à cette fin il n'y a pas de prix assez élevé pour toi. Mais ceux que tu as choisi pour toi comme couronne pour qu'ils te ceignent un jour devant le Trône Éternel, doivent être avec toi au pied de la Croix: et l'amère agonie de ton cœur sanglant sera le prix pour acquérir la splendeur éternelle dans ces âmes aimées, confiées en héritage par le Fils de Dieu (S. Thérèse Bénédicte de la Croix ( Édith Stein) dans Thérèse Renata de E.S, Édith Stein Brescia 1952, 135.)
INTERCESSION
> voir au premier jour de la neuvaine
NEUVIÈME JOUR : MARIE ET LA PENTECÔTE (Ac 1, 12-14)
Méditation du Bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus
[...] voici qu'au jour de l'Annonciation l'Esprit-Saint survient en Marie, le Fils s'incarne en son sein, la vertu du Très-Haut la couvre de son ombre. [...] Marie inondée par la grâce unie à son Dieu pour lui donner une enveloppe mortelle, tressaille dans le Seigneur son Sauveur et chante le Magnificat: «Notre Dame devait être si belle en ces jours-ci» au moment surtout de l'explosion de sa reconnaissance!
Marie paraît consommée dans l'unité et cependant la lampe de la simplicité divine continue de projeter son ombre, mais les mots manquent pour la décrire. Notre regard n'en perçoit plus la splendeur que dans cette clarté confuse qui entoure les attributs divins eux-mêmes. Marie est maintenant si ressemblante à Dieu lui-même, si riche en puissance, en amour, qu'elle est associée à toutes les opérations divines dans le monde des âmes. Marie au pied de la croix, rachète le monde avec son Fils et dans son cœur devenu le cœur de la Mère de l'humanité régénérée le Père céleste déverse les trésors de lumière et miséricorde qu'il contient en son sein, une participation de sa paternité divine. Au jour de la Pentecôte, l'Esprit-Saint vient à son tour l'embraser et la féconder de sa flamme pour l'associer à sa mission sanctificatrice dans le monde. (Bx P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, art. paru dans Revue Carmel no 10)
INTERCESSION
> voir au troisième jour de la neuvaine