mardi 10 septembre 2024

Messe des enfants

 

12h20 Messe adaptée aux enfants, suivie d'un pique-nique et d'un temps de récréation

        2024-2025
  • 11 septembre
  • 16 octobre
  • 20 novembre (et non 13 novembre comme indiqué sur le feuillet)
  • 4 décembre
  • 8 janvier
  • 12 février
  • 12 mars
  • 9 avril
  • 21 mai
  • 11 juin

Maranatha, le groupe du Carmel 18-30 ans

 

Jeudi, tous les 15 jours, de 19h30 à 22h00,


Repas "canadien", Enseignement, prière silencieuse.
 
Thème : sainte Edith Stein

       2024      
  • 26/09
  • 10/10
  • 26-27/10 : week-end en cours de préparation
  • 07/11
  • 21/11
  • 5/12
  • 19/12

mercredi 21 août 2024

Homélie du 18 août 2024

 


 

Je vous propose de méditer à partir des textes du jour sur une vertu méconnue : la vertu de religion. Elle est une partie de la vertu de justice. La justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû. A un débiteur, une dette par exemple. La vertu de religion, quant à elle, consiste à rendre à Dieu ce qui lui est dû : l'adoration et l'action de grâce de la créature devant son Créateur. Lorsque nous venons à la messe, nous exerçons cette vertu. Mais elle ne concerne pas que les chrétiens. Tout homme, par nature, est appelé à rendre un culte à ce Dieu qu'il ne peut connaître qu'à tâtons. Cependant la révélation du Christ donne à cette vertu sa dimension véritable. Je vous propose de le voir en trois points.

 

1. Servir Dieu pour recevoir sa vie

 

La vertu de religion consiste à rendre un culte à Dieu. Sa déformation, dans le paganisme ou les religions modernes, fait croire à celui qui l'exerce qu'en servant dieu - c'est-à-dire son idole : les dieux païens, l'argent, la société de consommation, etc. - il lui permet de vivre. Comme si la divinité avait besoin du culte des hommes pour exister. Jésus, quant à lui, nous montre l'inverse. Il reçoit pleinement sa vie du Père pour nous la communiquer : De même que le Père qui est vivant m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra par moi. Jésus est le modèle de la vertu de religion : il reçoit la plénitude de la vie du Père. Il nous invite non pas à servir Dieu pour le faire vivre, mais à le servir pour le laisser nous donner sa vie en plénitude. 

 

2. Dieu s'adapte à nous

 

Dans la déformation païenne de la religion, on calcule les sacrifices que nous allons offrir aux dieux pour obtenir tel ou tel bien souhaité. Dans la révolution de la Révélation, c'est justement le Père qui "calcule" le meilleur moyen de se frayer un chemin pour arriver jusqu'à nos cœurs. Il envoie son Fils qui se fait homme, qui se fait enfant, qui se fait pain, se livre à manger, pour que nous remplir du pain de sa Sagesse et du vin de son Esprit saint. La vertu de religion nous fait lâcher nos petits calculs humains pour amadouer la divinité, et nous fait entrer dans le grand "calcul" de la Sagesse divine qui conduit nos vies avec force et douceur.

 

3. Louer Dieu dans le quotidien

 

La vertu de religion s'exerce dans la distinction du sacré et du profane. Il y a des lieux et des temps qui sont réservés à Dieu et d'autres qui sont réservés aux tâches prosaïques. Jésus, ,bien sûr, n'abolit pas cette distinction si nécessaire pour notre humanité. Mais il en révèle la finalité : les temps et les lieux consacrés à Dieu, dans cette eucharistie par exemple, sont au service de la sanctification de notre quotidien. Nous nous nourrissons de l'eucharistie pour vivre avec Dieu et faire de chaque moment de notre existence un sacrifice de louange, comme nous y invitait saint Paul. Que nous parlions, que nous marchions, que nous mangions, tout doit être ressaisi dans la vertu de religion pour être uni à la louange continuelle du Fils à son Père. 

 

En résumé : la vertu de religion consiste à laisser à Dieu la joie de pouvoir nous communiquer sa vie divine, en s'adaptant à notre petitesse humaine, pour que toute notre vie lui soit consacrée et qu'elle soit sanctifiée en toutes ses dimensions

 

mardi 16 juillet 2024

Homélie du 16 juillet 2024 – N.D du Mont Carmel – 1R 18,42b-45a – Ga 4,4-7 – Jn 19,25-27



         
            Frères et sœurs, Notre Dame du Mont Carmel, la très sainte Vierge Marie, est la Mère qui nous revêt de la grâce, qui prend sous sa protection notre vie surnaturelle, jusqu'à assurer son épanouissement en vie éternelle. La Vierge Marie, la toute pure, pleine de grâce depuis le premier instant de sa conception, prend nos âmes abîmées par le péché, et d'un geste maternel, les lave dans le Sang du Christ, les revêt de la grâce qu'elle nous a méritée, grâce à son divin Fils.

Nous pouvons bien affirmer que le vêtement de la grâce a été tissé par les mains bénies de Marie qui, jour après jour, instant après instant, s'est donnée entièrement elle-même, en union avec son Fils, pour notre rédemption. La tradition orale parle de la robe sans couture que la Sainte Vierge a tissée pour Jésus ; mais pour nous, elle a réellement fait beaucoup plus : elle a coopéré à nous procurer le vêtement de notre salut éternel, la robe de noces, grâce à laquelle nous serons introduits dans la salle du banquet céleste. Comme Marie voudrait que cette robe fût impérissable ! Dès le moment où nous l'avons reçue, Marie n'a jamais cessé de nous suivre de son regard maternel pour protéger en nous la vie de la grâce.

Chaque fois que nous nous tournons vers Dieu ou nous relevons d'une chute, grande ou petite, chaque fois que nous réalisons un progrès dans la grâce, cela s'effectue par la médiation de Marie. Le  scapulaire, le petit habit que la Vierge du Carmel nous offre, est le symbole extérieur de son Incessante sollicitude maternelle ; symbole, mais également signe, gage du salut éternel. « Mon fils bien-aimé, disait Marie à Saint Simon Stock, prends ce scapulaire... Tous ceux qui en seront vêtus au moment de la mort n'iront pas au feu éternel. La Sainte Vierge donne l'assurance de la grâce suprême de la persévérance finale à tous ceux qui portent dignement son « petit habit ».

« Celui qui porte le scapulaire, disait un Pontife romain, fait profession d'appartenir à Notre-Dame » ; précisément en raison de cette appartenance, Marie prend un soin tout spécial de nos âmes. Ce qui lui appartient ne peut se perdre ou être touché par le feu éternel. Sa puissante intercession maternelle lui donne le droit de répéter pour ses enfants les paroles de Jésus : « Père Saint... j'ai gardé ceux que Vous m'avez donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu » (Jn 17, 12).

 

La dévotion à Notre-Dame du Mont-Carmel est aussi un puissant rappel à la vie intérieure qui est d'une manière toute spéciale, la vie de Marie.

La Sainte Vierge veut que nous lui ressemblions, beaucoup plus par le cœur et l'esprit que par le vêtement extérieur. Si nous pouvions pénétrer dans l'âme de Marie, nous pourrions voir que la grâce a produit en elle une immense richesse de vie intérieure : vie de recueillement, vie de prière, vie de donation incessante à Dieu, de contact continuel, vie d'union intime avec Lui. L'âme de la Vierge Marie est un sanctuaire réservé à Dieu seul, où aucune créature n'a jamais laissé d'empreinte, où règnent l'amour et le zèle pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.

Ceux qui veulent vivre pleinement la dévotion à Notre Dame du Mont Carmel doivent suivre Marie dans les profondeurs de sa vie intérieure. Le Carmel est le symbole de la vie contemplative, vie toute consacrée à la recherche de Dieu, toute tendue vers l'intimité divine ; et Marie, Regina decor Carmeli (Reine et Beauté du Carmel), est celle qui réalise le mieux cet idéal très élevé. 

 

        « Dans le désert régnera le droit, et la justice résidera au Carmel. La justice produira pour toujours la paix, le  silence et la sécurité. Mon peuple habitera un séjour de paix, des demeures protégées, des lieux sûrs de repos ». Ces versets, tirés d'Isaïe (32, 16-18) et rapportés dans l'Office propre de Notre-Dame du Mont-Carmel, marquent très bien l'esprit contemplatif de l’ordre du Carmel et sont, en même temps, une belle image de l'âme de Marie, véritable « jardin » de vertus, oasis de silence, de paix, où règnent la justice et l'équité ; oasis de sécurité, toute enveloppée de l'ombre de Dieu, pleine de Dieu.


        Toute âme de vie intérieure, bien qu'elle vive dans le tumulte du monde, doit s'efforcer d'arriver à cette paix, à ce silence intérieur, qui rendent possible le contact continuel avec Dieu. Les passions et les attachements s'agitent avec fracas au-dedans de nous ; ils troublent la paix de notre esprit et interrompent bien souvent notre commerce intime avec le Seigneur. Seule l'âme complètement détachée et qui maîtrise entièrement ses passions, pourra, comme Marie, être un « jardin » solitaire et silencieux, où le Seigneur trouvera ses délices. 


 
Frères et sœurs, telle est la grâce que nous pouvons demander aujourd'hui à Notre Dame du Mont Carmel, en la choisissant comme Patronne et Reine de notre vie intérieure.  Amen.